Principales maria lunaires et cratères. La photographie est à l'envers, telle que vue au travers d'un instrument astronomique.Principales maria (observation à l’œil nu).L'océan magmatique lunaire se différencie en croûte d'anorthosites et manteau, cristallisant totalement vers 4,4-4,2 Ga. À la fin de l'Hadéen, la croûte sélène subit le Grand bombardement tardif à l'origine des grands bassins comme Mare Orientale et Imbrium. Vers 3,9 Ga, la chaleur dégagée par la radioactivité des éléments fait fondre partiellement le manteau, ce qui entraîne l'épanchement de basalte dans les grands bassins, formant ainsi les mers[1].
En raison de leur composition basaltique riche en fer, elles sont moins réfléchissantes que les hauts plateaux, qui sont plus vieux et possèdent un sol (ou régolithe), créé par l'impact de micrométéorites pendant des centaines de millions d'années. Les maria couvrent 16 % de la surface lunaire, principalement sur la face visible depuis la Terre. Les quelques maria de la face cachée sont plus petites, et composées principalement de grands cratères dans lesquels s'écoulèrent de faibles quantités de basalte.
Les cryptomers ou cryptomaria (cryptomare au singulier) sont des maria dont les laves basaltiques ne sont plus visibles car enfouies sous des éjectas brillants plus récents[5].
↑Encyclopædia universalis, Encyclopædia universalis France, , p. 98
↑Philippe Henarejos, « Lune : un monde à nommer », Ciel & Espace, no 12 (hors-série), , p. 19