Midhat Pacha احمد شفیق مدحت پاشا | |
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Fonctions | |
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Grand vizir de l'Empire ottoman | |
– (1 mois et 17 jours) |
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Monarque | Abdülhamid II |
Prédécesseur | Mehmed Rouchdi Pacha |
Successeur | Ibrahim Edhem Pasha |
– (2 mois et 18 jours) |
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Monarque | Abdülaziz |
Prédécesseur | Mahmoud Nedim Pacha |
Successeur | Mehmed Rouchdi Pacha |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Constantinople (Empire ottoman) |
Date de décès | (à 60 ans) |
Lieu de décès | Taëf (Vilayet du Hedjaz) |
Nationalité | Ottomane |
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Grands vizirs ottomans | |
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Le pacha Ahmet Şefik Midhat (le plus souvent orthographié Midhat Pasha en anglais[1] et Midhat Pacha en français), né le à Constantinople (Istanbul) et mort le à Taïf, est un homme d’État ottoman influent à la fin de l'ère des Tanzimat[2]. Grand vizir pro-occidental, réformateur et moderniste, il est renommé principalement pour avoir mené le mouvement constitutionnel de 1876, mais a aussi été une des figures principales de la réforme ottomane sur le plan de l'éducation et des administrations provinciales[2]. Il faisait partie d'une élite gouvernante qui voyait clairement la crise profonde de l'empire à cette époque, et considérait la réforme comme une nécessité vitale[3].
Caroline Finkel l'a décrit comme « un représentant véritable de l'« optimisme Tanzimat », qui croyait que les tendances séparatistes pouvaient être diminuées par la démonstration des effets bénéfiques d'un bon gouvernement »[4]. Pour les Anglais, son zèle de réformateur était « une aberration basée sur la force de sa personnalité »[5]. Ils croyaient que Midhat Pasha ne pouvait pas achever son œuvre, étant donné la nature fondamentalement inefficace et corrompue de l'état Ottoman et celle oppressée et fracturée de sa société[5].
Malgré sa réputation de progressiste et la pression qu'il exerça sur le sultan Abdülhamid II[6] pour que ce dernier émancipe les esclaves du palais, et en dépit de son opinion défavorable envers l'esclavage, lui-même possédait des esclaves[7], ce qui le rapproche du cas de George Washington[8]. Sa deuxième épouse, avec laquelle il eut trois enfants, était une esclave circassienne qu'il avait achetée et affranchie[9].
Le Marché Midhat Pacha (en) à Damas porte toujours son nom[2].