Myxobolus cerebralis

Maladie du tournis

Myxobolus cerebralis
Description de cette image, également commentée ci-après
Stade Triactinomyxon de Myxobolus cerebralis, noter les trois « queues ».
Classification
Règne Animalia
Embranchement Cnidaria
Classe Myxosporea
Ordre Bivalvulida
Famille Myxobolidae
Genre Myxobolus

Espèce

Myxobolus cerebralis
Hofer (d), 1903

Myxobolus cerebralis est une espèce de parasites des salmonidés (saumon, truite et affiliés) de la classe des Myxosporea. Ce parasite provoque la maladie du tournis dans les élevages de saumons, de truites et également dans les populations de poissons sauvages. Il a d'abord été découvert chez la truite arc-en-ciel en Allemagne il y a un siècle, mais son aire de répartition s'est propagée et il est apparu dans la plupart de l'Europe (y compris la Russie), les États-Unis, Afrique du Sud[1], Canada[2] et dans d'autres pays. Dans les années 1980, il a été découvert que M. cerebralis avait également besoin d'un oligochaeta Naididae (une sorte de ver segmenté) pour compléter son cycle de vie[3]. Le parasite infecte ses hôtes avec ses cellules après les avoir percées avec ses filaments polaires, éjectés de cellules proches des nématocystes.

La maladie du tournis, qui affecte les jeunes poissons, cause des déformations du squelette et des dommages neurologiques. Les poissons « tourbillonnent » vers l'avant suivant un mouvement en tire-bouchon au lieu de nager normalement, compliquant la recherche de nourriture et les rendant plus vulnérables aux prédateurs. Le taux de mortalité est élevé pour les alevins, jusqu'à 90 % de la population infectée, et ceux qui survivent sont déformés par les parasites résidant dans leur cartilage et leur os. Ils agissent alors comme un réservoir de parasite. Ceux-ci sont libérés dans l'eau après la mort du poisson. M. cerebralis est l'un des Myxozoa ayant le plus fort impact économique, dans le secteur de la pisciculture, ainsi que l'un des plus pathogènes. C'est le premier Myxosporea dont la pathologie et les symptômes ont été décrits scientifiquement[4]. Le parasite n'est pas transmissible à l'Homme.

  1. (en) J.L. Bartholomew et P.W. Reno, « The history and dissemination of whirling disease », American Fisheries Society Symposium, vol. 29,‎ , p. 3–24
  2. (en) « All the fish in this Banff lake are to be removed and killed to protect other lakes from whirling disease »
  3. (en) M.E. Markiw, « Salmonid Whirling disease », Fish and Wildlife Leaflet, vol. 17,‎ , p. 1–3 (lire en ligne [archive du ])
  4. (en) M. A. Gilbert et W. O. Jr. Granath, « Whirling disease and salmonid fish: life cycle, biology, and disease », Journal of Parasitology, vol. 89, no 4,‎ , p. 658–667 (PMID 14533670, DOI 10.1645/ge-82r, JSTOR 3285855)

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