Hermes C, M8, M9, PGM-11, PGM-11A, PTM-11B, SSM-A-14, SSM-G-14
PGM-11 Redstone | |
Missile balistique | |
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PGM-11 Redstone de recherche et développement préliminaire, PGM-11 Redstone de recherche et développement, PGM-11 Redstone tactique Block I, PGM-11 Redstone tactique Block II. |
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Présentation | |
Type de missile | Missile balistique à courte portée sol-sol |
Constructeur | Rocketdyne, Chrysler, Reynolds Metals Company, Ford Instrument Company (en) |
Développement | 1951-1958 |
Statut | Retiré du service (1964) |
Coût à l'unité | 1 994 000 USD |
Déploiement | 85 déployés |
Caractéristiques | |
Nombre d'étages | 1 |
Moteurs | NAA Rocketdyne 75-110 A :
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Ergols | Oxygène liquide / Alcool éthylique |
Masse au lancement | 27 980 kg |
Longueur | 21,13 m |
Diamètre | 1,78 m |
Envergure | 4,19 m |
Vitesse | 5 650 km/h |
Portée | 325 km |
Apogée | 90 km |
Charge utile | Ogive nucléaire W39 |
Guidage | Guidage inertiel ST-80, LEV-3 |
Précision | ECP 300 m |
Plateforme de lancement | Plateforme de lancement mobile XM74 |
Version décrite | Block I et Block II |
Autres versions | Fusées R&D : |
Pays utilisateurs | |
États-Unis | |
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Le PGM-11 « Redstone » est le premier grand missile balistique sol-sol à courte portée américain. En développement à partir de 1951, il fut en service dans l'armée américaine en Allemagne de l'Ouest de à dans le cadre de la défense de l'Europe occidentale par l'OTAN pendant la guerre froide. Lors du test d'armes de l'océan Pacifique de 1958, Hardtack Teak, il est le premier missile américain à porter une ogive nucléaire réelle. Le programme Redstone et le missile balistique PGM-11 Redstone sont des descendants directs de la fusée allemande V2, développée principalement par une équipe d'ingénieurs de fusée allemands amenés aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale. Le projet Redstone succède au programme Hermes. Il devait permettre au missile de transporter l'ogive W39, d'une masse de 3 100 kg, avec son véhicule de rentrée, à une portée d'environ 282 km. L'entrepreneur principal du Redstone était la Chrysler Corporation Missile Division. Le Redstone est avant tout un missile stratégique, qui peut être déplacé en plusieurs sections pouvant être facilement transportées et pouvant être lancé à des points stratégiques lors d'opérations.
Le projet Redstone a engendré la famille de fusées Redstone qui détient un certain nombre de premières dans le programme spatial américain. Son premier variant est le Jupiter-A, permettant le test des composants des missiles PGM-19 Jupiter, dérivant lui aussi du Redstone. Pour les tests des têtes de rentrée des Jupiter, sont créés des Jupiter-C, des Redstone combinés avec des MGM-29 Sergeant comme étage supérieur, permettant d'augmenter la portée. Après la proposition de la transformation du Jupiter-C en un lanceur spatial, sous l'appellation de Juno I, il met en orbite le premier satellite américain Explorer 1. Le Redstone est par la suite transformé en un lanceur habité Mercury-Redstone, qui permet les premiers vols suborbitaux d'astronautes américains. Il est retiré par l'armée en 1964 et remplacé par le MGM-31 Pershing, fonctionnant au propergol solide. Avec les missiles Jupiter, les Redstone ont formé les étages S-I des lanceurs lourds Saturn I et Saturn IB du programme Apollo. Après sa retraite, le Redstone sert de missile cible dans le cadre du projet Defender. Durant ce programme, des Redstone sont utilisés par l'Australie dans le cadre du projet SPARTA (Special Anti-missile Research Test-Australia). Sparta est finalement transformé en lanceur spatial et met en orbite le satellite australien Wresat.
Avec ses 21 mètres de haut pour 1,78 de large, il est composé principalement de deux sections, l'une servant à la propulsion, l'autre au guidage de la fusée et contenant l'ogive nucléaire. Le Redstone est équipé des moteurs-fusées NAA Rocketdyne 75-110 A, dont la version varie sur les différents Redstone. Le Redstone utilise comme système de guidage et de contrôle le LEV-3 et le ST-80.