La Partitio terrarum imperii Romaniae (en latin « Partage des terres de l'Empire de Romanie », c'est-à-dire de l'Empire romain d'Orient ou Empire byzantin), ultérieurement Partitio regni Graeci[1] (« Partition du royaume grec »)[2] est un traité signé entre les croisés après le sac de la capitale byzantine (romaine orientale), Constantinople, par la quatrième croisade en 1204. Il a établi l'Empire latin et a organisé la partition nominale du territoire byzantin entre les participants de la croisade, la république de Venise en étant le plus grand bénéficiaire. Cependant, parce que les croisés ne contrôlaient pas effectivement la majeure partie de l'Empire, les croisés admirent que la division de l'Empire entre eux ne pourrait pas être mise en œuvre compte tenu de leurs forces et de la résistance des populations locales et de leurs archontes. Cette épreuve est un coup dur pour l'Empire romain d'Orient, mais son principal héritier, l'empire de Nicée, reprend Constantinople en 1261, sans pour autant rétablir l'unité byzantine, puisque d'autres « États grecs » subsistent[3].
« sarrasins » (de l’arabe شرقيين, sharqiyyin soit « bédouin ») : musulmans (voir Hervé Bleuchot, Droit musulman, tome I (Histoires), Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2000, p. 39-49.
Termes utilisés par les sources byzantines (l'expression « Empire byzantin » est apparue en occident en 1557) :
Romioi (Ῥωμαίοι, Romées) : les Romains d'Orient (voir Clifton R. Fox, (en) What, if anything, is a Byzantine ?, Lone Star College, Tomball 1996 : [1] vu le 21 oct. 2009.
« Saracènes » (Σαρακηνοί) : musulmans, selon la forme grecque Σαρακηνός du mot arabe sharqiyyin et par analogie avec les Saracènes bibliques.
Termes utilisés par les sources musulmanes :
« faranja » (adj. pl. فرنجة) : forme arabe de francs.
Plus tard et par métonymie, le mot franc a fini, en Orient, par désigner tous les occidentaux, catholiques ou non (comme dans le cas du marchand Jacob Lejbowicz, surnommé Jacob Frank).
« rūm », « roum » ou « roumi » (روم) : les byzantins, car jusqu'en 1557 l'adjectif « byzantin » n'existait pas, le nom officiel étant Empire romain d'Orient. Le mot arabe roumi a fini par désigner tous les chrétiens indifféremment de leur obédience (voir Amin Maalouf, Les Croisades vues par les Arabes, éd. J.-C. Lattès, Paris 1992, (ISBN2290119164).
Autres termes :
États « latins » ou « francs » : États dont le christianisme est catholique de rite latin et dont les langues sont le latin, l'italien ou le français.