Pelouse calcaire

Pelouse sèche de l'aire protégée de Chelin (Valais).
La richesse et la diversité floristique des pelouses calcaires dépend notamment de l'assemblage des complexes mycorhiziens[1] dans le sol[2],[3].

Une pelouse calcaire ou pelouse calcicole ou encore larris (en Picardie) fait partie de la catégorie des pelouses sèches. Il s'agit d'un sol sur roche-mère calcaire en milieu sec, favorisant une association de plantes vivant en structure stable de pelouse. Ce type de sol est structuré comme un écosystème de climat tempéré développé exclusivement sur sols très calcaires. Il peut être d'origine naturelle et/ou agropastorale (on parle alors d'agroécosystème entretenu par le pâturage et/ou un « entretien » mécanique, du type fauche/exportation sur des parcelles mécanisables).

C'est un habitat dit « patrimonial », en recul et localement menacé (ou disparu), bien que reconnu par l'Union Européenne au travers de son réseau Natura 2000 et de grand intérêt pour la biodiversité : plusieurs programmes de préservation des pelouses dites « relictuelles » sont ainsi en œuvre en Europe. La valeur écologique de ce milieu est notamment liée au fait qu'il est souvent resté relativement oligotrophe et épargné par l'application directe d'engrais et pesticides. De plus, pour des raisons géologiques, les pelouses calcicoles longent souvent des vallées, y formant des corridors biologiques de grande valeur et d'intérêt paysager. Ce sont des refuges pour de nombreuses espèces pionnières, par ailleurs importantes pour la résilience écologique des écosystèmes.

Pour ces raisons, en Europe, nombre de ces milieux sont classés en réserve naturelle.

  1. Le complexe mycorhizien se réfère à l'ensemble des associations symbiotiques entre les racines d'une espèce de plante et plusieurs espèces de champignons mycorhiziens.
  2. (en) Marcel G. A. van der Heijden, Thomas Boller, Andres Wiemken, Ian R. Sanders, « Different arbuscular mycorrhizal fungal species are potential determinants of plant community structure », Ecology, vol. 79, no 6,‎ , p. 2082-2091 (DOI 10.1890/0012-9658(1998)079[2082:DAMFSA]2.0.CO;2)
  3. (en) Marcel G. A. van der Heijden, John N. Klironomos, Margot Ursic, Peter Moutoglis, Ruth Streitwolf-Engel, Thomas Boller, Andres Wiemken & Ian R. Sanders, « Mycorrhizal fungal diversity determines plant biodiversity, ecosystem variability and productivity », Nature, vol. 396, no 6706,‎ , p. 69–72 (DOI 10.1038/23932)

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