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« nietzschéen » |
La philosophie de Friedrich Nietzsche est essentiellement une généalogie critique de la culture occidentale moderne et de l'ensemble de ses valeurs morales (issues de l'interprétation chrétienne du monde), politiques (la démocratie, l'égalitarisme), philosophiques (le platonisme et toutes les formes de dualisme métaphysique) et religieuses (le christianisme). Cette critique procède d'un projet de dévaluer ces valeurs et d'en instituer de nouvelles dépassant le ressentiment et la volonté de néant qui ont dominé l'histoire de l'Europe sous l'influence du christianisme ; ceci notamment par l'affirmation d'un éternel retour du même et par le dépassement de l'humanité et l'avènement du surhumain. L'exposé de ses idées prend dans l'ensemble une forme aphoristique ou poétique.
Peu reconnu de son vivant, son influence a été et demeure centrale sur la littérature et la philosophie contemporaine de tendance continentale, notamment l'existentialisme et la philosophie postmoderne ; mais Nietzsche a également suscité durant les années 2010 l'intérêt de philosophes analytiques, ou de langue anglaise, qui en soutiennent une lecture naturaliste remettant en cause une appropriation par la philosophie continentale jugée problématique[1],[2].
Alors que Nietzsche est souvent associé, abusivement, au fatalisme et au nihilisme, il considérait lui-même son projet comme une tentative de surmonter le pessimisme d’Arthur Schopenhauer. Sa réponse à ce courant est plus ambiguë que celle, par exemple, de l'absurde camusien ou de l’existentialisme.