Phocas de Sinope

Phocas de Sinope
Image illustrative de l’article Phocas de Sinope
Saint
Décès IIIe siècle ? début du IVe siècle ? 
Sinope
Vénéré par l'Église catholique romaine
l'Église orthodoxe
Fête 22 septembre,
23 juillet
Saint patron Jardiniers, ouvriers agricoles, fermiers,
marins, navigateurs,
hospitaliers.

Phocas de Sinope ou plutôt Phocas le Jardinier (en grec Φωκᾶς ὁ κηπουρός) est un saint martyr reconnu par l'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe, qui le fêtent le 22 septembre. Bien que l'on ignore l'année et même l'époque de sa mort, il est d'une historicité relativement sûre, au contraire de son probable doublet Phocas évêque de Sinope, lequel aurait été martyrisé sous Trajan en 117 et pour lequel un hagiographe forgea une Vie avant le martyre fort romanesque (BHG 1535y)[1] ; un troisième saint homonyme est le douteux Phocas d'Antioche, fêté le 5 mars et censé avoir été martyrisé vers 320, mais ignoré de l'hagiographie grecque et connu seulement par sa mention chez Grégoire de Tours et dans les martyrologes occidentaux[2].

  1. Ce récit (BHG 1535y), édité par Ch. Van de Vorst dans Analecta Bollandiana, 30 (1911), p. 272-279, raconte les vingt premières années d'un martyr Phocas qui n'est plus jardinier mais pas encore évêque : il est le fils d'un constructeur de bateaux d'Héraclée du Pont nommé Pamphylos, multiplie les miracles en faveur des gens de mer, se rend à Amisos, est transporté divinement à Amasée et là, après avoir fait revivre des morts et avoir libéré des possédés, reçoit d'une colombe l'annonce de son martyre futur. Quant à l'état définitif de la légende « syncrétiste » (fusionnant en un seul tous les Phocas liés à Sinope, mais en gommant le métier de jardinier et l'hospitalité menant au martyre, autrement dit la substance de l'homélie d'Astérios), il est donné par la notice du Synaxaire de Constantinople (éd. Delehaye, 1902, col. 68, ligne 50 – 69, ligne 30), codex Messanensis 103, à la date du 22 septembre), où le fils de l'armateur d'Héraclée, après être passé par Amasée et Amisos, regagne sa patrie, y est élu évêque et finit en martyr sous Trajan. Quant aux Passions BHG 1536 et 1536c, qui mettent en scène le Phocas évêque martyrisé sous Trajan, elles commencent par la comparution devant le préfet Africanos et passent totalement sous silence la jeunesse du saint. Tout cela est présenté clairement par Van de Vorst (1911), p. 261-262. La Passion grecque de Phocas a été traduite en arménien (BHO 990 et 991), peut-être à partir d'une version syriaque intermédiaire ; la seconde de ces deux versions arméniennes, éditée en 1874 par les Pères Méchitaristes de Venise (Vitae et passiones sanctorum selectae ex Eclogariis, II, p. 485-490), a été adaptée en latin par Van de Vorst (1911), p. 291-295.
  2. Grégoire de Tours, In gloria martyrum, 98 (= très brève Laudatio BHL 6837). La notice de Grégoire de Tours a son écho dans le Martyrologe Hiéronymien, au 5 mars : Henri Quentin & Hippolyte Delehaye, Acta sanctorum novembris (...). Tomi II pars posterior (...). Bruxelles, 1931, p. 128. Voir aussi, par ex. Bède, Martyrologe, au 5 mars, éd. J. Dubois & G. Renaud, 1976, p. 45.

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