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En France, la commune est, sur le plan institutionnel, à la fois une collectivité territoriale, à savoir une autorité administrative décentralisée bénéficiant de la personnalité morale, et disposant d'affaires propres, distinctes des affaires de l'État, et une circonscription administrative, à savoir une division administrative dépourvue de personnalité juridique, territoire d'exercice d'un service déconcentré de l'administration étatique ou d'un de ses représentants. Chacun de ces organes est caractérisé par une identité (un nom, un territoire et une population) et par des compétences qui leur sont dévolues par la loi. Sur le plan géographique, la commune est une division élémentaire du territoire national qui peut également servir de division de gestion ou de connaissance du territoire.
En tant que collectivité territoriale, la commune est composée d'une assemblée délibérante, le conseil municipal, et d'un exécutif, le maire, élu par le conseil municipal. Élu au suffrage universel direct, le conseil municipal dispose de compétences étendues pour administrer la commune. Les modalités d'élection sont variables selon la population et le statut propre de la commune, comme ceux de Paris, Lyon ou Marseille. Au , 34 955 collectivités territoriales ressortissent à la catégorie des communes, selon la direction générale des collectivités locales (DGCL), dont 34 826 en France métropolitaine (Corse comprise) et 129 dans les départements et régions d'outre-mer (Mayotte comprise). En tant que circonscription administrative, la commune constitue l'organe élémentaire d'exercice de l'État sur le territoire national. Le maire, en sus de ses fonctions d'exécutif de la collectivité, y exerce en effet certaines prérogatives ressortant des compétences de l'État. À ce titre, il est notamment chargé de l'état civil, de la révision et de la tenue des listes électorales, de l’organisation des élections ainsi que du recensement pour le service national. En outre, il dispose d’attributions spécifiques en matière de police et de sécurité civile. Au , 35 038 circonscriptions administratives ressortent de la catégorie des communes.
En tant que division géographique du territoire, la commune sert de maille élémentaire pour de nombreuses statistiques, comme le recensement de la population. Elle peut également être découpée en divisions infracommunales : fractions cantonales, quartiers, sections, etc.
Historiquement, la commune française est l'héritière de la paroisse de l'Ancien Régime ou de la « communauté » (circonscription fiscale qui portait aussi le nom de « paroisse fiscale », dans les villes à deux ou plusieurs clochers, ou de « collecte »). Au XXIe siècle, la commune peut correspondre à une pluralité d'espaces humains : espace rural avec un centre (bourg ou village), ville isolée ou partie d'agglomération multicommunale.
Sa superficie et sa population peuvent ainsi varier considérablement. En 2022, Paris est la commune la plus peuplée avec 2 113 705 habitants, tandis que sept communes ne sont pas peuplées et que la commune habitée la moins peuplée, Rochefourchat, a un seul habitant. Au , 29 576 communes, soit 84,6 % d'entre elles, possèdent moins de 2 000 habitants, et représentent 22,6 % des habitants du paysVoir la liste des préfectures de France
Voir les : Listes des communes de France
Géographie
Administration
Intercommunalité
Divers
Bar-le-Duc (prononcé [baːʁlədyk]) est une commune française du Grand Est de la France, située dans le département de la Meuse, dont elle est la préfecture, et en région Lorraine.
L'existence de Bar-le-Duc remonte à l'Antiquité où elle est un relais le long de la voie romaine reliant Reims à Metz. Capitale du comté puis du duché de Bar, elle est alors l'une des principales citadelles lorraines, se développant à la fois au fond de la vallée, le long des berges de l'Ornain, et sur le plateau du versant gauche, autour du château du Moyen Âge. Après son rapprochement avec le duché de Lorraine à la fin du XVe siècle, elle connaît une période culturelle et architecturale prospère durant toute la Renaissance. Mais à cause des positions anti-françaises de son duc, la ville se voit dépouillée en 1670 d'une partie de ses fortifications et de son château par le roi de France Louis XIV, et le duché finit par être rattaché au royaume de France en 1766. La ville est également le point de départ de la « Voie sacrée », route stratégique qui, lors de la Première Guerre mondiale, permet de ravitailler Verdun lors de la bataille homonyme de 1916.
Située à l'écart des grands axes routiers, Bar-le-Duc n'a pas autant bénéficié de la révolution industrielle que les autres communes lorraines, elle est devenue au XXIe siècle une ville administrative. Deuxième ville du département après Verdun en termes de population, elle ne cesse de voir diminuer son nombre d'habitants depuis les années 1980, et se retrouve dans la diagonale du vide. Depuis plusieurs années, la commune a donc choisi de développer son tourisme grâce au riche patrimoine hérité de son histoire. Elle est la seule « Ville d'art et d'histoire » de Lorraine avec Metz, plusieurs édifices sont répertoriés aux monuments historiques, et le secteur sauvegardé de la Ville Haute possède un remarquable quartier de style Renaissance.
Surnommée en conséquence la « Belle Endormie », elle reste cependant le pôle urbain principal du sud meusien, chef-lieu du Pays Barrois et de la communauté d'agglomération Bar-le-Duc Sud Meuse.
Les communes ayant la plus petite superficie :
Castelmoron-d'Albret (Gironde) (3,54 hectares) - Plessix-Balisson (Côtes-d'Armor) (8 hectares) aujourd'hui commune de Beaussais-sur-Mer - Vaudherland (Val-d'Oise) (9 hectares) - Lannoy (Nord) (18 hectares) - Saint-Antoine (Gironde) (18 hectares) aujourd'hui commune de Val de Virvée - Mallièvre (Vendée) (22 hectares) - La Ferrière-sur-Risle (Eure) (24 hectares) - Sainte-Marie (Hautes-Pyrénées) (28 hectares) - Bourg-le-Roi (Sarthe) (36 hectares) - Mont-Louis (Pyrénées-Orientales) (39 hectares) - Le Catelet (Aisne) (41 hectares) - Riverie (Rhône) (42 hectares) - La Roche-Bernard (Morbihan) (42 hectares).
Les communes de France métropolitaine ayant la plus grande superficie
Les communes au nom le plus long :
-Saint-Remy-en-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson (Marne)
-Saint-Germain-de-Tallevende-la-Lande-Vaumont (Calvados) aujourd'hui commune de Vire Normandie
-Beaujeu-Saint-Vallier-Pierrejux-et-Quitteur (Haute-Saône) - Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly (Somme).
Les communes au nom le plus court
-Ay (Marne) aujourd'hui commune d'Aÿ-Champagne
-Bû (Eure-et-Loir) - By (Doubs) - Eu (Seine-Maritime)
-Fa (Aude) aujourd'hui commune de Val-du-Faby
-Gy (Haute-Saône)
-Oô (Haute-Garonne) - Oz (Isère)
-Ry (Seine-Maritime)
-Us (Val-d'Oise)
-Uz (Hautes-Pyrénées).
Les communes et l'alphabet
La première commune par ordre alphabétique est Aast (Pyrénées-Atlantiques, 185 habitants). La dernière commune par ordre alphabétique est Zuytpeene (Nord, 516 habitants).
Les communes commençant par Saint et Sainte
3 927 communes commencent par « Saint » (10,7 % des communes françaises), y compris Le Saint. Le saint le plus courant est Saint-Martin (255 communes), suivi de Saint-Jean (170 communes) et Saint-Pierre (155 communes). 471 autres communes possèdent le terme « Saint » à l'intérieur de leur nom.
334 communes commencent par « Sainte » (0,9 % des communes françaises), y compris Saintes. La sainte la plus courante est Sainte-Marie (40 communes, y compris Saintes-Maries-de-la-Mer), suivie de Sainte-Colombe (27 communes) et Sainte-Croix (25 communes). 62 autres communes possèdent le terme « Sainte » à l'intérieur de leur nom.
Les communes sans habitant
Six communes totalement dévastées après la bataille de Verdun en 1916 ne furent jamais reconstruites et ne possèdent aucun habitant : Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières-le-Mort-Homme, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux et Louvemont-Côte-du-Poivre. Qualifiées de communes « mortes pour la France », chacune est administrée par un conseil municipal de trois membres nommés par le préfet de la Meuse (voir Villages français détruits durant la Première Guerre mondiale).
Mis à part ces six communes, Rochefourchat (Drôme) compte un seul habitant, et Leménil-Mitry (Meurthe-et-Moselle) seulement trois habitants.