« L'université développe tous les dons de l'homme, entre autres la bêtise. » Anton Tchekhov |
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La culture populaire russe a puisé aux influences autochtones staroslaves, nordiques scandinaves, méridionales gréco-byzantines, orientales mongoles, occidentales germaniques et révolutionnaires communistes qui dessinent l'identité actuelle de la Russie, aujourd'hui le plus vaste pays du globe.
La musique russe traditionnelle est composée tout autant de chansons populaires que de formes variées et authentiques du folklore telles celles des pleureuses ou des chamanes. En 1648, le tsar Alexis Ier de Russie avait interdit les musiciens itinérants skomorokhi et tout instrument de musique sous l'influence de l'Église orthodoxe qui les considérait comme diaboliques : dès lors, la musique vocale, notamment les chœurs, prit un essor considérable. En 1711 le tsar Pierre le Grand permit à nouveau la musique instrumentale et invita même des musiciens français et allemands à jouer, former et instruire des ensembles russes de musique classique, qui s'est développée pendant la période romantique et moderne. Elle eut pour soutien la création de conservatoires (1859) qui ont donné naissance à des interprètes reconnus, tels les violonistes David Oïstrakh et Gidon Kremer, le violoncelliste Mstislav Rostropovitch, les pianistes Vladimir Horowitz, Alexandre Scriabine, Sviatoslav Richter, Emil Guilels et les chanteurs Galina Vichnevskaïa et Fédor Chaliapine, ou encore les compositeurs Sergueï Rachmaninov, Igor Stravinski, Sergueï Prokofiev et Dmitri Chostakovitch. Considérée comme prolétaire, la musique populaire de l'époque romantique (Kalinka, Les Yeux noirs, Kamarinskaïa), symbole de l'identité russe, n'a pas été persécutée par l'Union soviétique, sauf les tchastouchka, chants satiriques qui ont pu inspirer des chanteurs comme Vladimir Vyssotski. Certaines formes épiques comme les byliny ont même été instrumentalisées par le régime soviétique (chœurs de l'Armée rouge).
La littérature russe a exercé une grande influence sur l’histoire de la Russie dès le siècle des Lumières, avec des écrivains comme Nikolaï Novikov et Mikhaïl Lomonossov. Au XIXe siècle, la littérature russe a connu un Âge d'or et produit des chefs-d'œuvre, comme ceux d'Alexandre Pouchkine, de Nicolas Gogol, de Fiodor Dostoïevski, de Léon Tolstoï, ou d'Anton Tchekhov. Après la Révolution de 1917, à l'époque soviétique, la culture russe a connu une période de « gel », mais des écrivains comme Vladimir Maïakovski, Mikhaïl Cholokhov, Boris Pasternak, Alexandre Soljenitsyne et des poètes comme Evgueni Evtouchenko et Andreï Voznessenski ont tout de même réussi à percer.
Le théâtre Bolchoï est devenu l'emblème de l'art de la scène à Moscou, tandis que le théâtre Mariinsky est celui de Saint-Pétersbourg. Tchaïkovski composa des ballets connus dans le monde entier comme Le Lac des cygnes, Casse-noisette et La Belle au bois dormant. Au début du XXe siècle, les danseurs russes Anna Pavlova et Vaslav Nijinski devinrent célèbres et les déplacements à l’étranger des Ballets russes influencèrent fortement le développement de la danse dans le monde. Le ballet soviétique a préservé les traditions du XIXe siècle et les écoles de chorégraphie de l’Union soviétique ont fait naître des étoiles renommées comme Maïa Plissetskaïa, Rudolf Noureev et Mikhaïl Barychnikov.
Lumière sur
Saint-Pétersbourg est la deuxième plus grande ville de Russie par sa population, avec 5 191 690 habitants en 2015, après la capitale Moscou. Capitale de l'Empire russe de 1712 jusqu'en mars 1917 (ainsi que de la Russie dirigée par deux gouvernements provisoires entre mars et octobre 1917), Saint-Pétersbourg a conservé de cette époque un ensemble architectural unique qui en fait une des plus belles villes d'Europe. Deuxième port russe sur la mer Baltique après Primorsk, c'est un centre majeur de l'industrie, de la recherche et de l'enseignement russe ainsi qu'un important centre culturel européen. Saint-Pétersbourg est la deuxième ville d'Europe par sa superficie et la cinquième par sa population. Saint-Pétersbourg a été fondée en 1703 par le tsar Pierre le Grand dans une région disputée depuis longtemps au royaume de Suède. Par son urbanisme résolument moderne et son esthétique d'origine étrangère, la nouvelle ville devait permettre à la Russie d’« ouvrir une fenêtre sur l'Europe » et contribuer, selon le souhait du tsar, à hisser la Russie au rang des grandes puissances européennes. Le centre-ville, construit sur des directives des souverains russes, présente une architecture unique qui mélange des styles architecturaux (baroque, néoclassique) acclimatés de manière originale par des architectes souvent d'origine italienne. Sa beauté alliée à l'existence de nombreux canaux lui ont valu le surnom de « Venise du Nord ». La ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1990.
Images
Kitai-Gorod est un quartier d'affaires qui est séparé du Kremlin par la place Rouge. Les Portes Ivères sont les seules portes visibles des murailles de Kitai-Gorod (Moscou). |
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