Pourriture fibreuse

La pourriture fibreuse indique une attaque avancée de champignons lignivores.
Schéma illustrant le réseau mycorhizien et des champignons saprotrophes du bois et de la litière, responsables de deux types de pourriture blanche.

La pourriture fibreuse, aussi appelée pourriture blanche ou pourriture lignolytique, est une maladie cryptogamique du bois provoquée par des champignons lignivores qui dégradent la lignine (ligninolyse) puis la cellulose (cellulolyse). Ce type de pourriture du bois fait partie avec la pourriture cubique (également appelée pourriture brune) des pourritures classiques qui se distinguent de la pourriture molle causée par des champignons qui se développent dans des conditions d'humidité et tolèrent des besoins en oxygène moins importants, notamment dans les bois en contact du sol et qui sont rendus spongieux[1]. Les agents actifs de cette pourriture sont des champignons pathogènes profitant généralement d'une porte d’entrée (lésions d'écorces, galeries d'insectes xylophages…) pour coloniser l'arbre. Les pourritures blanches représentent près de 90 % des champignons associés au bois mort[2].

(en) Représentation schématique des mécanismes lignocellulolytiques. (c) Dégradation de la lignine par les champignons de la pourriture blanche qui sécrètent des enzymes extracellulaires (peroxydases de lignine qui oxydent les fractions aromatiques non phénoliques, peroxydases de manganèse et laccases, via un médiateur Med, qui oxydent les sous-unités phénoliques).

En forêt, les branches ou les troncs atteints de pourriture fibreuse deviennent friables, blanchâtres. Le bois perd sa résistance mécanique et quand on l'effrite, il se délite en fibres allongées et molles. Il peut atteindre le stade pourriture alvéolaire (les alvéoles sont des poches de bois décomposé correspondant à la cellulolyse qui succède très rapidement à la ligninolyse). Au stade final, le cœur est complètement transformé en une masse filamenteuse blanche correspondant à la cellulose.

  1. Clément Jacquiot, La fôret, Masson, , p. 91-93
  2. Francis Martin, Tous les champignons portent-ils un chapeau ?, Quæ, , p. 37

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