Querelle du coloris

Et in Arcadia ego (« Les Bergers d'Arcadie »), de Nicolas Poussin (1628-1630).

La querelle du coloris ou querelle des poussinistes et des rubénistes est un débat esthétique qui anima les artistes-peintres en France dans le dernier quart du XVIIe siècle. Elle surgit en 1671 à l'Académie royale de peinture et de sculpture à Paris, pour déterminer si, dans la peinture, le plus important réside dans le dessin ou dans la couleur.

D'un côté se situaient les « poussinistes » — qui se réclamaient de Nicolas Poussin, qui pensaient que le dessin privilégiant la forme était le plus important[1] ; de l'autre les « rubénistes » — prenant exemple sur Rubens, qui privilégient la force de l'expression à travers la couleur[2]. Les poussinistes arguaient de la défense de l'école française de peinture, dont le Français Poussin était une figure marquante, bien qu'il eût surtout exercé en Italie, alors que Rubens était flamand. Ni l'un, ni l'autre ne vivaient plus du temps de cette polémique.

Après plus de quarante ans, l'Académie finit par pencher en faveur des rubénistes en acceptant Le Pèlerinage à l'île de Cythère d'Antoine Watteau comme morceau de réception en 1717[2]. Le débat connaîtra plusieurs résurgences jusqu'au XXe siècle.

  1. (en) « Fiche des Poussinistes sur l'Encyclopædia Britannica », sur britannica.com (consulté le )
  2. a et b (en) « Fiche des Rubénistes sur l'Encyclopædia Britannica », sur britannica.com (consulté le )

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