Quintette en la majeur de Schubert

La Truite

Dessin de Schubert, deux ans après la Truite.

Le Quintette en la majeur, D. 667 « La Truite » est le seul quintette avec piano composé par Franz Schubert.

L'œuvre a été composée en 1819, alors que Franz Schubert n'avait que 22 ans[1] ; cependant, elle ne fut pas publiée avant 1829, soit un an après sa mort[2]. L'effectif instrumental est original : il comporte un piano, un violon, un alto, un violoncelle et une contrebasse (et non pas un quatuor à cordes comprenant nécessairement deux violons, accompagné d'un piano). Cependant, Franz Schubert ne fut pas le premier à composer pour une telle formation ; Johann Nepomuk Hummel l'avait déjà utilisée pour son Quintette pour piano, violon, alto, violoncelle et contrebasse en mi bémol mineur, op.87 (1802).

Si la pièce est connue sous le nom « La Truite », c'est que son quatrième mouvement est une série de variations sur le thème d'un lied de Schubert, Die Forelle (la truite), lui-même inspiré d'un texte de Schubart. Le quintette aurait été écrit pour Sylvester Paumgartner, un riche mécène et un violoncelliste amateur, qui aurait aussi suggéré à Schubert d'introduire les variations sur le lied[1]. Par ailleurs, plusieurs autres pièces de Schubert contiennent des variations sur ses lieder : le quatuor Der Tod und das Mädchen, les Variations pour flûte et piano « Trockne Blumen » (D. 802), la Fantaisie en do majeur pour violon et piano (D. 934) et la Wanderer Fantaisie ».

Le sextolet ascendant, qui fait partie de l'accompagnement du lied, est utilisé comme fil conducteur tout au long du quintette, et des variantes apparaissent dans chaque mouvement, à l'exception du Scherzo ; il est généralement introduit par le piano[1].

  1. a b et c (en) Martin Chusid (1997), « Schubert's chamber music: before and after Beethoven », in : Christopher Howard Gibbs [ed.], The Cambridge Companion to Schubert, Cambridge University Press : 174-192.
  2. (en) Christopher Howard Gibbs (1997), « German reception: Schubert's 'journey to immortality' », in : Christopher Howard Gibbs [ed.], The Cambridge Companion to Schubert, Cambridge University Press : 241-253.

From Wikipedia, the free encyclopedia · View on Wikipedia

Developed by Nelliwinne