Le Ralliement, ou ralliement, est l'attitude d'une partie des catholiques de France qui, à la suite de l'encyclique Au milieu des sollicitudes du du pape Léon XIII, adhèrent à la Troisième République. Les tenants de cette position sont appelés les Ralliés ou ralliés.
Selon Bruno Dumons, « [l]'émergence d'une République plus modérée invite à l'apaisement et au ralliement des catholiques. En autorisant une certaine ouverture, les autorités romaines et épiscopales contribuent à multiplier les initiatives pour tenter l'expérience d'une droite catholique conservatrice, renonçant à la monarchie et acceptant les institutions républicaines »[2].
Cette politique de rapprochement avec les républicains laïques suscite une grande espérance dans les milieux ralliés – démocrates chrétiens et catholiques libéraux – mais se brise avec l'affaire Dreyfus à la fin du XIXe siècle : « La vague d’antisémitisme qui en résulte, submerge le catholicisme français malgré une poignée de catholiques dreyfusards. Cet épisode bien connu conduit à une crise politique qui débouche sur un éclatement des attitudes politiques des catholiques, de l'Action Française (1898) au Sillon (1899), et un gouvernement de "défense républicaine", soucieux de renouer avec la politique de laïcisation par crainte d’un retour du cléricalisme »[2].