Rhodes Must Fall

Retrait de la statue de Cecil Rhodes du campus de l'université du Cap le 9 avril 2015. Le mouvement Rhodes must fall aurait été motivé par le désir de décoloniser le savoir et l'éducation en Afrique du Sud[1],[2].

Rhodes Must Fall (Rhodes doit tomber en anglais) est un mouvement de protestation étudiant sud-africain qui a débuté le à l'université du Cap, quand des étudiants ont exigé et obtenu le déboulonnage de la statue commémorant Cecil Rhodes, située à l'entrée du campus. Ce mouvement de dé-commémoration s'inscrit dans le cadre de la décolonisation du savoir en particulier, et de l'espace public en général.

Le collectif Rhodes Must Fall (RMF), composé d'étudiants et de membres du personnel, s'est mobilisé pour engager une action directe contre ce qu'ils perçoivent comme la persistance d'un racisme institutionnel à l'université du Cap, contre l'absence perçue de transformation raciale et contre les problèmes d'accès aux logements sur le campus. Leur action s'est concentrée en premier lieu sur la statue de Cecil John Rhodes, fondateur de la Rhodésie et de la bourse Rhodes, qu'ils ont érigé en symbole oppressant de la suprématie blanche, des discriminations raciales, économiques, culturelles et sexuelles. Leur objectif est de remettre aussi en cause un environnement et un enseignement universitaire jugé trop occidental à leurs yeux.

Le mouvement a inspiré d'autres mouvements d'étudiants en Afrique du Sud et à travers le monde grâce aux réseaux sociaux et pour les mêmes motifs. Dénonçant un enseignement international et une culture véhiculant ou glorifiant un passé dominé par les hommes blancs occidentaux, ces étudiants, particulièrement en Afrique du Sud, ont utilisé divers modes d'actions relativement violents : occupation des locaux universitaires, manifestations, désobéissance civile, jets d'excréments humains sur les statues contestées, autodafés, destructions d’œuvres d'arts, de véhicules et de bâtiments.

  1. Chowdhury, « From Black Pain to Rhodes Must Fall: A Rejectionist Perspective », Journal of Business Ethics, vol. 170, no 2,‎ , p. 287–311 (ISSN 0167-4544, DOI 10.1007/s10551-019-04350-1).
  2. A. et W.T.S., « Decolonization of knowledge in African Academic Institutions », International Journal of Advanced Research in Education & Technology, vol. 7, no 1,‎ , p. 11–13.

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