Un rite de passage est un rite marquant le changement de statut social ou sexuel d'un individu, le plus généralement la « puberté sociale » mais aussi pour d'autres événements comme la naissance ou la ménopause. Le rituel se matérialise le plus souvent par une cérémonie ou des épreuves diverses. Tout espace peut devenir lieu de manifestation et d'organisation d'un rituel. Le rite est aussi la définition d'un temps différent qu'un temps ordinaire, un temps suspendu, où l'ordinaire se réorganise et se remet en place.
Le « rite de passage » se distingue du « rite initiatique » en cela qu'il marque une étape dans la vie d'un individu, tandis que le rite d'initiation marque l'incorporation d'un individu dans un groupe social ou religieux : le premier touche indistinctement tous les individus d'un même sexe tandis que le second les sélectionne[1].
Les rites de passage permettent de lier l'individu à un groupe (socialisation) mais aussi de structurer sa vie en étapes précises qui lui permettent d'avoir une perception apaisante de la condition mortelle de l'homme. Il s'agit de « fictions collectives qui ont pour but d'ordonner la nature »[2]. En cela, ils participent à la symbolisation du monde pour le rendre plus familier, d'où leur caractère pacifiant et soulageant. Ce phénomène est donc un enjeu important pour l'individu, pour la relation entre l'individu et le groupe et pour la cohésion du groupe.
Au sein du rite se distingue une opposition entre affiliation lignagère et élective :
Les rites de passage relancent l'action individuelle et sont parfois une manière de répondre à des moments de fragilité de l'existence. Ce sont des manières de donner sens à des moments de crise à travers des actions qui sont pensées avec les autres.