Saumon

Saumon
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Saumon » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après
Les mâles adultes des différentes espèces de saumon.

Taxons concernés

Plusieurs espèces de la famille des salmonidés
parmi les genres :

« Saumon » est un nom vernaculaire ambigu désignant chez les francophones plusieurs espèces de poissons de la famille des salmonidés :

Nature morte au saumon, Luis Meléndez (1772).

La majorité des saumons remontent (autrefois par millions) les rivières vers les sources pour aller pondre (anadromie). La plupart des adultes meurent après la ponte. Leurs millions de cadavres ainsi que les saumons mangés par les animaux sauvages (ours notamment[1]) lors de leur remontée sont une source importante d'oligoéléments d'origine marine, favorable à la biodiversité[2]. Après l'éclosion en eau douce, les jeunes migrent vers l'océan jusqu'à leur maturité sexuelle. D'autres sont exclusivement dulçaquicoles, soit en raison d'un isolement géographique (saumons des Grands Lacs, saumons Kokanee ou Ouananiche), soit parce qu'ils fréquentent des bassins fluviaux de très grande taille (bassins du Danube, de la Volga, de la Petchora, de la Iana et de l'Amour).

Il était autrefois très commun dans une grande partie de l'hémisphère nord. Depuis la révolution industrielle et agricole, les populations de saumons sauvages sont en régression constante. Il a aujourd'hui quasiment disparu de l’océan Atlantique[3].

En 2013, 90 scientifiques spécialistes du saumon nord-atlantique ont alerté les représentants de treize pays, de trois organisations intergouvernementales et de seize gouvernements non-membres du traité sur la situation toujours plus critique de l'espèce, avec même « un niveau historiquement faible […] malgré les sacrifices consentis par les pêcheurs dans de nombreux pays »[4]. Le bilan (régression continue des populations sauvages) est similaire côté pacifique pour six autres espèces de saumon, bien que les populations relictuelles y soient un peu mieux conservées qu'en Europe.

La plupart des saumons mis sur le marché et consommés sont désormais issus de piscicultures ; le saumon fait l'objet d'un élevage spécifique (salmoniculture) de plus en plus intensif et industrialisé.

Frais ou fumé, il est très apprécié de nombreux restaurateurs et consommateurs. Sa pêche fait partie des pêches sportives.

  1. (en) S.M. Gende, T.P. Quinn et M.F. Willson, « Consumption choice by bears feeding on salmon », Oecologia, vol. 127, no 3,‎ , p. 372–382 (ISSN 0029-8549 et 1432-1939, DOI 10.1007/s004420000590).
  2. (en) Marlene A. Wagner et John D. Reynolds, « Salmon increase forest bird abundance and diversity », PLOS ONE, vol. 14, no 2,‎ , e0210031 (ISSN 1932-6203, PMID 30726212, PMCID PMC6364887, DOI 10.1371/journal.pone.0210031, lire en ligne, consulté le ).
  3. Murielle Bachelier, « Surpêche : enquête sur une catastrophe en cours », sur parismatch.com, (consulté le ).
  4. NASCO, communiqué de presse (2013), International Conference Highlights the Precarious Situation Facing Wild Atlantic Salmon ; Synthèse des conclusions du trentième meeting annuel de NASCO, réuni à Drogheda (Irlande) du 4 au 7 juin 2013 (PDF, 2 pages) (en)

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