Ces expressions sont problématiques en raison de leur caractère normatif et parce qu'elles relèvent d'un jugement de valeur péjoratif envers les sciences humaines et sociales[2],[3],[4], sous-entendant que ce sont « à peine » des sciences ou des sciences « moins authentiques » que les « vraies » sciences[5]. Elles véhiculent l'idée que les sciences « dures » sont difficiles mais exactes et durables dans le temps et qu'à l'inverse les sciences « molles » sont faciles, malléables et instables[6]. « Ce sont au mieux des discours littéraires qui expriment sous forme de pseudo-raisonnements les positions idéologiques de leurs auteurs », caricature l'anthropologueMaurice Godelier[7].
↑Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française , Nouvelle édition, .
↑Maurice Godelier, « Quelques remarques sur les noyaux durs des sciences molles. Un exemple pris dans l'anthropologie », Natures Sciences Sociétés, vol. 12, no 2, , p. 179–183 (ISSN1240-1307, lire en ligne, consulté le ).