Dans son sens le plus étroit, le scriptorium désigne l'atelier d'une abbaye où se confectionnent des manuscrits, le plus souvent avant l'introduction de l'imprimerie en Occident, depuis la préparation du support, l'écriture par les moines scribes et copistes, la décoration par les enlumineurs, et la reliure. Par extension, le scriptorium désigne en paléographie et en codicologie l'école de scribes ou d'enlumineurs qui se développe à un moment donné (surtout au haut Moyen Âge et à l'époque romane) dans tel ou tel centre ecclésiastique (scriptoria d'église cathédrale, de chapitre régulier ou d'abbaye) ou laïc (scriptoria royaux ou impériaux)[1]. Le terme a quelquefois été repris pour désigner, de nos jours, une salle consacrée aux travaux d'écriture.
Les références dans les publications universitaires modernes à des scriptoria visent d'ordinaire la production écrite collective d'un monastère plutôt qu'une pièce physique particulière[réf. souhaitée].