Date |
– (7 jours) |
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Lieu | Paris |
Issue | Victoire du gouvernement de Versailles |
République française (Gouvernement de Versailles) | Commune de Paris |
120 000 à 130 000 hommes[1],[2] | 20 000 à 170 000 hommes[3],[4] |
400 morts[4] 3 000 blessés[4] ~ 50 à 100 otages fusillés[5],[6] |
5 700 à 15 000 morts[7],[8] (dont 2 000 à 4 000 au combat[9],[7] et 1 400 à plusieurs milliers de prisonniers fusillés[10],[7]) 43 522 prisonniers[11] |
Campagne de 1871 à l'intérieur
Batailles
La Semaine sanglante, du dimanche au dimanche , désigne la période la plus meurtrière et l'épisode final de la Commune de Paris, au cours de laquelle l'insurrection est écrasée et ses membres exécutés en masse. Elle s'inscrit dans le cadre de la campagne de 1871 à l'intérieur menée par le gouvernement de Versailles contre les communes insurrectionnelles établies ou en projet que connaissent plusieurs grandes villes françaises.
Depuis le soulèvement du , les fédérés contrôlent l'administration municipale de la capitale tandis que l'armée régulière réorganise ses forces sous les ordres du chef du pouvoir exécutif Adolphe Thiers et du maréchal Patrice de Mac Mahon. En avril, les Versaillais entreprennent le bombardement des forts et des quartiers de l'Ouest parisien. Le dimanche dans l'après-midi, forts de cinq corps d'armée et de 120 000 à 130 000 hommes, ils donnent l'assaut et franchissent l'enceinte de la capitale au Point-du-Jour qui n'est pas défendu. Les combats se poursuivent pendant sept jours et les Versaillais se heurtent à une défense de plus en plus acharnée mais les incendies déclenchés par les communards pour protéger leurs barricades ne peuvent interrompre l'avancée des troupes régulières, et le massacre de 147 insurgés au mur des Fédérés marque la fin de la reconquête de la capitale. La dernière barricade tombe dans l'après-midi du .
Le bilan humain de la Semaine sanglante est lourd mais il n'est pas établi précisément. Les historiens du début du XXIe siècle s'accordent à reconnaître les massacres systématiques des Versaillais et évoquent un nombre d'au moins 10 000 morts du côté des insurgés, tandis que ces derniers se livrent à près d'une centaine d'exécutions d'otages. Les incendies et l'emploi massif de l'artillerie pour tourner les barricades entraînent des destructions massives dans toute la capitale et touchent la plupart des grands monuments de la ville.
Dès la fin de la Semaine sanglante, le gouvernement mène une répression judiciaire de grande ampleur : plusieurs dizaines de milliers d'individus sont arrêtés et jugés, 10 137 condamnations sont prononcées contradictoirement et 3 313 condamnations par contumace, que ce soit à la peine de mort, à la déportation, à la détention ou au bannissement. Plusieurs milliers d'insurgés parviennent à prendre le chemin de l'exil et le combat pour l'amnistie des communards, porté par de grandes figures républicaines comme Victor Hugo ou Georges Clemenceau, prend fin entre 1879 et 1880 par l'adoption de deux lois votées dans un vœu de réconciliation nationale.
La Semaine sanglante constitue un des épisodes de guerre civile majeurs de l'histoire de France dont le souvenir s'inscrit dans la culture du mouvement ouvrier international, de la gauche française, du mouvement anarchiste et plus largement chez les partisans de la démocratie directe.
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