Date |
– (7 jours) |
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Localisation | Provinces de Barcelone et de Gérone (Espagne) |
Organisateurs | Solidaridad Obrera |
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Participants | Anarchistes, socialistes, républicains espagnols |
Revendications | Arrêt de la guerre de Melilla et en particulier de la mobilisation des réservistes dans cette dernière. |
Nombre de participants | Plusieurs milliers |
Types de manifestations | Émeutes, grèves, barricades |
Morts |
Civils : 104 à 150 Militaires : 8 |
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Blessés | 441 |
Arrestations |
1 700 interpellations 175 condamnations à l'exil 59 condamnations à la prison à vie 5 condamnations à la peine de mort (toutes exécutées) |
Procès | Affaire Ferrer (es) |
On connaît sous le nom de Semaine tragique (Semana Trágica en castillan ; Setmana Tràgica en catalan) les évènements qui se sont déroulés à Barcelone et dans d'autres villes des provinces de Barcelone et de Gérone entre le et le .
Pour protester contre un décret du contraignant les réservistes à prendre part à la guerre de Melilla contre les Rifains, l'organisation Solidaridad Obrera lance un appel à la grève générale[1].
Le mouvement est repris par des leaders révolutionnaires et débouche sur des émeutes[1], la loi martiale est proclamée, des barricades se dressent dans les rues et des affrontements ont lieu avec l'armée : 104 civils, 4 soldats et 4 membres de la Croix-Rouge trouvent la mort.
L'Église, principal soutien du pouvoir, est alors visée par les émeutiers : 18 églises, 49 couvents ou collèges religieux sont la proie des flammes.
La monarchie réprime le mouvement. Le pédagogue libertaire Francisco Ferrer est désigné comme l'instigateur de ces événements. Il est arrêté, jugé par un tribunal militaire et condamné à la peine de mort. Il est fusillé le au château de Montjuïc.
La crise politique sous-jacente constitue un étape décisive dans la dégradation de la position du Parti conservateur, alors mené par Antonio Maura, comme parti de gouvernement uni au niveau de l’État espagnol[2]. Elle révèle également le grand conservatisme de la Lliga Regionalista face aux mouvements insurrectionnels[2],[3] et constitue un discrédit pour la bourgeoisie catalane conservatrice[4].