Le ski de pente raide, ou ski extrême, est une discipline du ski qui conjugue alpinisme et ski de randonnée pour effectuer la descente à skis (ou en surf) d'une pente (en couloir, face ouverte, arête…) dont l'inclinaison est en moyenne supérieure à 45°-50°[2]. Cependant, la qualification de pente raide ne dépend pas uniquement de son inclinaison, mais aussi de la longueur de la pente, de la technicité (pente large ou étroite, par exemple).
Pour une pente donnée, la difficulté de la descente peut aussi varier en fonction des conditions de neige (poudreuse, transformée, croutée, glacée, etc.). Enfin, le skieur doit prendre en compte l'engagement (éloignement des secours, possibilités d'échappatoires) et l'exposition aux dangers (forte probabilité de mort en cas de chute, risque d'avalanche ou chute de sérac).
La pratique établie aujourd'hui consiste à atteindre le haut de la pente après une ascension à pied ou à ski, en utilisant le matériel d'alpinisme (piolets, crampons, cordes…) adéquat, sans recours à l'hélicoptère. Compte tenu de l'amélioration du matériel et du niveau technique des pratiquants, la qualification de « ski extrême » ne s'applique plus qu'à des descentes dont la cotation en difficulté[3] est de 5.4 et plus (généralement avec une pente régulièrement supérieure ou égale à 50°) et l'appellation la plus fréquente est celle de « ski de pente raide » (à partir de difficulté d'environ 4.3) — mais, pour les raisons indiquées précédemment, aucun seuil précis de pente ne peut les distinguer.
Le ski de pente raide, discipline extrême historique, ne doit pas être confondu avec le ski freeride, une pratique du ski alpin hors-piste, qui est parfois qualifié aussi d'« extrême ».