La satî (« vertueuse »), consiste pour la veuve à monter sur le bûcher du défunt et à mourir brûlée vive pour manifester son dévouement à son mari. Pratique tardive du (VIe siècle apr. J.-C.) en Inde, réservée à la seule caste des kshatriyas, absente de l'Atharva-Veda où sont pourtant exposés les rites de la cérémonie funéraire, elle a pour origine une légende de la déesse Satî prête à se jeter dans les flammes pour défendre l'honneur que son mari a perdu en se disputant avec son beau-père[1].
La superstition en Inde est une question sociale et un problème national. La diversité des croyances et des superstitions est l'objet d'études et de critiques de la part de scientifiques et d'associations rationalistes dans le pays. Le manque d'éducation est parfois désigné comme la cause principale de ce phénomène[2] mais des personnes éduquées sont également parties prenantes dans des activités superstitieuses[3]. Chaque région a ses propres croyances[4], variant des totems pour éloigner le mauvais œil[5] à de plus sérieux cas de bûcher pour brûler les sorcières[6]. Beaucoup des croyances en cause sont très anciennes et considérées par une partie de la population comme part de la tradition et les lois plus récentes prohibant leur pratique se confrontent parfois à une forte opposition[7],[8].