Le travail de reproduction ou travail reproductif est souvent associé à la prestation d'aidant naturel et à la réalisation de tâches ménagères, notamment le nettoyage, la cuisine, la garde des enfants et la main-d'œuvre domestique non rémunérée[1]. Le terme a pris une place importante dans la philosophie et le discours féministes, et se veut un moyen d'attirer l'attention sur la façon dont les femmes en particulier sont assignées à la sphère domestique, où le travail est reproductif et donc non rémunéré et non reconnu dans un système capitaliste. Ces théories ont évolué comme un parallèle des histoires centrées sur l'entrée des femmes dans la population active dans les années 1970, offrant une approche intersectionaliste qui reconnaît que les femmes ont fait partie de la population active avant leur incorporation dans l'industrie traditionnelle, si le travail reproductif est pris en considération[2]. Certains anthropologues marxistes[3] et économistes comme George Caffentzis[4] sont allés jusqu'à suggérer que le travail reproductif crée de la valeur de la même manière que le travail productif crée de la valeur, en augmentant la valeur de la force de travail.