Le trille est un ornement musical, imaginé au XVIe siècle, qui consiste à alterner très rapidement deux notes voisines séparées d'un ton ou d'un demi-ton[1].
Cet ornement permet par exemple de donner du relief à une note tenue.
Le battement du trille se réalise toujours avec la note naturelle suivante dans l'ordre de l'échelle diatonique. L'intervalle entre la note principale et le trille dépend donc de l'armure.
Suivant le contexte on peut distinguer :
le trille classique, qui laisse entendre en premier la note principale ;
le trille baroque qui est interprété comme s'il était précédé d'une appoggiature.
A l'époque baroque, le trille, parmi l'invention des ornements des XVIIe et XVIIIe siècles, se nommait également tremblements, cadences ou trillo en italien[2]. Le trille baroque de fin d'une phrase ou d'un morceau se décompose en trois phases : la préparation (appui par la note supérieure, durant la moitié ou les deux tiers)[3], le battement (progressif du plus lent vers le plus rapide) et la résolution (arrêt du battement sur la note réelle suivi d'un court silence puis résolution sur la note réelle précédée ou non d'une courte note).
↑Alain Keruzoré, « Le trille », Flûtes à bec & instruments anciens, Association française pour la flûte à bec (A.F.F.B.), no 19, , p. 34-35 (lire en ligne [PDF], consulté le )
↑Monsieur de Saint-Lambert, Les Principes du clavecin contenant une explication exacte de tout ce qui concerne la tablature et le clavier avec des remarques nécessaires pour l'intelligence de plusieurs difficultés de la musique, Paris, Chr. Ballard, , 68 p. (BNF43251308, lire en ligne), p. 43-47.