Le triple talaq (divorce instantané) et le talaq-e-mughallazah (divorce irrévocable) sont des moyens de divorce islamiques désormais interdits, auparavant disponibles pour les musulmans en Inde, en particulier les adeptes des écoles de jurisprudence islamique sunnite hanafi. Un homme musulman pouvait légalement divorcer de sa femme en proclamant trois fois consécutives le mot "talaq" (le mot arabe pour "divorce") (sous forme orale, écrite ou plus récemment électronique)[1],[2],[3],[4].
L'utilisation et le statut du triple talaq en Inde ont fait l'objet de controverses et de débats. Ceux qui remettent en question cette pratique ont soulevé des questions de justice, d'égalité des sexes, de droits de l'homme et de laïcité. Le débat a impliqué le gouvernement de l'Inde et la Cour suprême de l'Inde, et est lié au débat sur un code civil uniforme (Article 44) en Inde.
Le 22 août 2017, la Cour suprême de l'Inde a jugé le triple talaq instantané (talaq-e-biddah) inconstitutionnel. Trois des cinq juges du panel sont convenus que la pratique du triple talaq est inconstitutionnelle. Les deux autres ont déclaré que la pratique est constitutionnelle.
Le 30 juillet 2019, le Parlement indien a déclaré la pratique du triple talaq illégale et inconstitutionnelle et en a fait un acte punissable à partir du 1er août 2019. Trois pays voisins de l'Inde le Pakistan, le Bangladesh et le Sri Lanka font partie des 23 pays dans le monde qui ont interdit le triple talaq.
Le Coran décrit des mécanismes pour éviter les divorces hâtifs, prescrivant deux périodes d'attente de trois mois avant que le divorce ne soit définitif afin de donner au mari le temps de reconsidérer sa décision. Un banc de la Cour suprême de l'Inde a déclaré que la pratique du divorce pour les hommes musulmans par le "Talaq-e-Hasan" qui est prononcé une fois par mois sur une période de trois mois est autorisée et qu'une femme musulmane peut également se séparer de son mari par le "khula" (divorce mutuellement convenu)[5],[6],[7],[8],[9].