Virus de la grippe

Virus de la grippe
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Classification
Domaine Riboviria
Embranchement Negarnaviricota
Sous-embr. Polyploviricotina
Classe Insthoviricetes
Ordre Articulavirales
Famille Orthomyxoviridae

Classification phylogénétique

Position :

Les virus de la grippe sont un ensemble de quatre espèces de virus à ARN monocaténaire de polarité négative distinguées chacune par un type antigénique particulier : le virus de la grippe A, le virus de la grippe B, le virus de la grippe C et le virus de la grippe D[1]. Parmi ces quatre types antigéniques, le type A est le plus dangereux, le type B présente moins de risques mais reste susceptible de provoquer des épidémies, et le type C n'est généralement associé qu'à des symptômes mineurs. Le type D est moins répandu que les autres et n'est pas connu pour provoquer des infections chez l'homme. Ces quatre virus ont un génome segmenté, à huit segments pour les deux premiers et à sept segments pour les deux derniers. La composition en acides aminés des virus de la grippe C et D est semblable à 50 %, taux semblable à celui observé entre les virus de la grippe A et B ; le taux de divergence entre les virus A et B d'une part et les virus C et D d'autre part est en revanche bien plus élevé[2].

Les antigènes, protéine de matrice (M1) et nucléoprotéine (NP), sont utilisés pour déterminer si un virus de la grippe est de type A, B, C ou D. La protéine M1 est nécessaire pour l'assemblage du virus et la nucléoprotéine intervient dans la transcription et la réplication virale[3],[4].

Des glycoprotéines se trouvent également à la surface de la membrane cellulaire. Les virus de la grippe A et B ont deux glycoprotéines : l'hémagglutinine (HA) et la neuraminidase (NA) ; les virus de la grippe C et D n'ont qu'une glycoprotéine, la glycoprotéine de fusion hémagglutinine-estérase (HEF)[5]. Ces glycoprotéines permettent la fixation et la fusion entre l'enveloppe virale et la membrane cellulaire. La fusion de ces membranes permet aux protéines et au génome du virus d'être libérés dans la cellule hôte, ce qui provoque alors l'infection[6]. Les types C et D sont les seuls virus de la grippe à exprimer une estérase. Cette enzyme est semblable à la neuraminidase produite par les virus de la grippe A et B en ce que ces deux enzymes détruisent les récepteurs des cellules hôtes

Les glycoprotéines peuvent subir des mutations (glissement antigénique) ou un réassortiment dans lesquels une nouvelle hémagglutinine ou une nouvelle neuraminidase sont produites (cassure antigénique). Les virus de la grippe C et D ne peuvent donner lieu qu'à un glissement antigénique, alors que le virus de la grippe A connaît également des cassures antigéniques. Lorsque l'un ou l'autre de ces processus se produit, les anticorps produits par le système immunitaire de l'hôte ne protègent plus contre ces glycoprotéines modifiées. Pour cette raison, ces virus provoquent continuellement des infections.

  1. (en) « Types of Influenza Viruses », CDC (consulté le ).
  2. (en) Shuo Su Jiangsu, Xinliang Fu, Gairu Li, Fiona Kerlin et Michael Veit, « Novel Influenza D virus: Epidemiology, pathology, evolution and biological characteristics », Virulence, vol. 8, no 8,‎ , p. 1580-1591 (PMID 28812422, PMCID 5810478, DOI 10.1080/21505594.2017.1365216, lire en ligne)
  3. (en) Ayub Ali, Roy T. Avalos, Evgeni Ponimaskin et Debi P. Nayak, « Influenza Virus Assembly: Effect of Influenza Virus Glycoproteins on the Membrane Association of M1 Protein », Journal of Virology, vol. 74, no 18,‎ , p. 8709-8719 (PMID 10954572, PMCID 116382, DOI 10.1128/JVI.74.18.8709-8719.2000, lire en ligne)
  4. (en) Agustín Portela et Paul Digard, « The influenza virus nucleoprotein: a multifunctional RNA-binding protein pivotal to virus replication », Journal of General Virology, vol. 83, no 4,‎ , p. 723-734 (PMID 11907320, DOI 10.1099/0022-1317-83-4-723, lire en ligne)
  5. (en) Qinshan Gao, Edward W. A. Brydon et Peter Palese, « A Seven-Segmented Influenza A Virus Expressing the Influenza C Virus Glycoprotein HEF », Journal of Virology, vol. 82, no 13,‎ , p. 6419-6426 (PMID 18448539, PMCID 2447078, DOI 10.1128/JVI.00514-08, lire en ligne)
  6. (en) W. Weissenhorn, A. Dessen, L. J. Calder, S. C. Harrison, J. J. Skehel et D. C. Wiley, « Structural basis for membrane fusion by enveloped viruses », Molecular Membrane Biology, vol. 16, no 1,‎ , p. 3-9 (PMID 10332732, DOI 10.1080/096876899294706, lire en ligne)

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