Le vol battu (aussi appelé battant, soutenu ou ramé[1]) est, pour un animal doté d'ailes, l'action de voler par le biais d'un battement répété de ses ailes. Le vol battu déroule une succession de mouvements des ailes dont le principal et plus puissant est l'abaissement simultané des ailes par paire depuis l'apex du mouvement jusqu'à son nadir. C'est cet abaissement rapide qui donne l'impression que l'animal « frappe » l'air sous ses ailes, qu'il le « bat », d'où l'appellation.
Le reste des mouvements peut varier selon les clades, mais comprend généralement deux à trois phases avant le retour à l'apex :
Le battement des ailes engendre une dépression de l'air situé sous la partie antéro-postérieure du corps de l'animal, dépression qui engendre à son tour la portance nécessaire au vol soutenu. De nombreux insectes (tels que les hyménoptères ou les papillons), certains mammifères (tels que les chauves-souris) et la plupart des oiseaux pratiquent le vol battu.
Contrairement au vol plané, le vol battu nécessite une musculation complexe pour arriver à battre des ailes, ce qui permet à l'animal d’accélérer et de monter de son plein gré. Une mouche ou un corbeau, par exemple, peuvent, s'ils le souhaitent, décoller du sol, voler et finalement se poser sur un endroit plus haut situé, tel qu'une branche d'arbre ou le haut d'un clocher. Il arrive parfois que des exocets, des poissons, grâce à un puissant battement des nageoires soient capables de s'extraire de la surface de la mer et de planer, atterrissant accidentellement sur le pont de bateaux au franc-bord relativement bas, surtout lors d'un violent coup de vent.