Voyage au bout de la nuit | ||||||||
Couverture de la première édition | ||||||||
Auteur | Louis-Ferdinand Céline | |||||||
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Pays | France | |||||||
Genre | Roman | |||||||
Éditeur | Denoël et Steele | |||||||
Date de parution | ||||||||
Nombre de pages | 625 | |||||||
ISBN | 2070213048 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Voyage au bout de la nuit est le premier roman de Louis-Ferdinand Céline, publié le 15 octobre 1932. Avec ce livre événement, l'auteur obtient le prix Renaudot, manquant de deux voix le prix Goncourt[1]. C'est un classique du XXe siècle, traduit en 37 langues[2].
Le titre dérive d'un couplet de chanson placé en épigraphe du roman :
« Notre vie est un voyage
Dans l'Hiver et dans la Nuit
Nous cherchons notre passage
Dans le Ciel où rien ne luit »[3]
Dès sa parution, le roman fait sensation, en particulier pour son style, imité de la langue parlée et teinté d'argot, qui a largement influencé la littérature française contemporaine.
Il raconte à la première personne les tribulations de Ferdinand Bardamu, double littéraire de l'auteur. Le récit met en relief l'absurdité du monde et sa pourriture, tels que Louis-Ferdinand Céline les a vécus par sa participation à la Première Guerre mondiale en 1914 et son expérience dans les colonies. Il qualifie la guerre d'« abattoir international en folie »[4] et expose ce qui est pour lui la seule façon raisonnable de résister à une telle folie : la lâcheté. Il est hostile à toute forme d'héroïsme, celui-là même qui va de pair avec la violence et la guerre.
Néanmoins, Voyage au bout de la nuit constitue bien plus qu'une simple critique de la guerre. C'est à l'égard de l'humanité entière que le narrateur exprime sa perplexité et son mépris : braves ou lâches, colonisateurs ou colonisés, Blancs ou Noirs, Américains ou Européens, pauvres ou riches, Céline n'épargne personne, mais sans animosité car rien ne semble avoir d'importance face au caractère dérisoire du monde où tout se termine de la même façon. Certains[Qui ?] y ont vu une réflexion nihiliste.