Zone de la mort

Le sommet du mont Everest est dans la zone de la mort.

En alpinisme, la zone de la mort ou zone de mort (en anglais : death zone) peut désigner les haut sommets de plus de 8 000 mètres d'altitude où la raréfaction de l'oxygène rend la vie humaine difficile[1] (moins de 356 millibars de pression atmosphérique)[2], en particulier sur l'Everest ou le K2 par exemple. Les 14 sommets au-dessus de 8 000 m sont des zones de la mort et se situent dans l'Himalaya et le Karakoram, en Asie.

Un auteur avance une altitude de 7 600 mètres[3], alors que l'alpiniste Edouard Wyss-Dunant avance une altitude de 7 800 mètres[4]. Élisabeth Revol, qui monte sans oxygène, considère être dans la zone de la mort lorsqu'elle arrive à 7 500 m sur le Nanga Parbat[5]. Statistiquement, sur l'Everest, il y a plus de morts entre 7 000 et 7 500 mètres qu'entre 8 500 et le sommet[6].

Ce concept est décrit pour la première fois, en 1953, par Édouard Wyss-Dunant, un médecin suisse, qui l'a appelé la zone létale[7].

Plusieurs décès en alpinisme en haute altitude ont été causés par les effets de la zone de la mort, soit directement, par la perte de fonctions vitales, soit indirectement, par de mauvaises décisions prises sous l'effet du stress, ou par un affaiblissement physique entraînant des accidents. Un séjour prolongé au-dessus de 8 000 mètres, sans oxygène supplémentaire entraîne une détérioration des fonctions corporelles et la mort[8],[9],[10].

  1. Anthony Cerveaux, « Récits de l’Everest, dans la « zone de la mort » », sur nouvelobs.com,
  2. « Everest:The Death Zone », Nova, PBS,
  3. La rédaction, « Altitude : qu’est ce que la zone de la mort et comment y survivre », Cairn.com,
  4. Arnaud P, « Ne restez pas trop dans la « zone de la mort » ! », Altitude,
  5. Élisabeth Revol, Vivre : Ma tragédie au Nanga Parbat, Paris, Arthaud, , 232 p. (ISBN 978-2-08-147909-8), p. 24
  6. Sophie Gherardi, « Mal des montagnes », Le 1, no 260,‎ (ISSN 2272-9690)
  7. Wyss-Dunant, « Acclimatisation », The Mountain World,‎ , p. 110–117 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  8. Ed Darack, Wild winds : adventures in the highest Andes, , 350 p. (ISBN 978-1-884980-81-7, lire en ligne), p. 153
  9. Huey et Eguskitza, « Limits to human performance: elevated risks on high mountains », Journal of Experimental Biology, vol. 204, no 18,‎ , p. 3115–9 (PMID 11581324, lire en ligne)
  10. Grocott, Martin, Levett et McMorrow, « Arterial Blood Gases and Oxygen Content in Climbers on Mount Everest », N Engl J Med, vol. 360, no 2,‎ , p. 140–9 (PMID 19129527, DOI 10.1056/NEJMoa0801581, lire en ligne)

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